Les forges
A l’origine, dans cette petite anse arrivaient des ruisseaux sans grand intérêt. Mais dès 1768, un riche négociant, Duplessy, fait acheter les terrains par le roi pour y construire une scierie et même une forge pour recuire des ferrailles et les transformer en acier. En fait, c’est la Marine qui mène le projet en réalisant une digue et en détournant (au grand dam des agriculteurs et des meuniers, dont certains ont dû cesser leur activité !) les ruisseaux de Coat-Enez et de l’Hallégot qui se dirigeaient vers l’Ildut. Le plan d’eau ainsi formé, de 27 000 m2, permit d’aménager des moulins pour la taillanderie (fabrication de couteaux et de clous), une presse, une buanderie, etc… par un entrepreneur qui s’appelait Julien.
L’évolution des techniques permet, dès 1820, l’utilisation de machines à vapeur qui viennent renforcer l’efficacité de la force hydraulique. Vers 1860, sous le Second Empire, accompagnant l’essor de l’arsenal de Brest dans le travail du fer et des forges, la Villeneuve recevait des différents ports 2 000 tonnes de ferrailles par an, impossible à traiter malgré ses 175 ouvriers ! C’est dans les forges de la Villeneuve que le commandant d’artillerie Alexandre expérimenta un nouveau procédé de cuisson des ferrailles avec de la fonte dans un four. Nettement améliorée, cette méthode devint le procédé Martin donnant des aciers de grande qualité.
Mais les forges fermèrent en 1881.