Les moulins

Les moulins

Les moulins

Sur chaque ruisseau, des moulins utilisaient la force de l’eau pour moudre les grains ou faire marcher des forges, comme celles de La Villeneuve utilisées par la Marine. Malheureusement, il ne reste que quelques vestiges des nombreux moulins que comptait Guilers.

Moulin de Keroual huella en ruines, au pied de ce qui est devenu la crêperie « Blé noir ». Le ruisseau qui descend de Feunteun-Viler alimentait trois moulins, dont deux à Keroual (ou plutôt à Keriolet) et l’autre à Menez-bihan. Ceux-ci sont devenus inutilisables après le captage des sources par la Marine en 1893.

L’étang (le « lenn »), en amont de la digue de l’ancien moulin de Keroual, recreusé, fait un bel étang.

Moulin de la Tour. L’étang (le lenn) de la Tour servait aussi au blanchissage du lin.

Moulin de Kerboroné (à l’origine, il y en avait trois)

Moulin de Kergoff, il sera abattu en 1978.

Moulin de Kergoff – 1931 – AD29 4Fi 285
Croquis de la minoterie de Castelmein

Dans le cadre d’un système seigneurial, le moulin jouait un rôle central car c’est là que les tenanciers étaient obligés de faire moudre leurs grains : froments, méteil (mélange de seigle et de froment), sarrasin, avoine… Le service et le droit seigneurial étaient payés en nature, en sacs de farine. C’était très lourd en période de disette. À cette époque où les engrais n’existaient pas, les rendements étaient faibles et les aléas climatiques pouvaient déclencher des catastrophes. Dans cette région, il n’y a pas de moulin à vent et la force hydraulique est la seule utilisée.

Après la nuit du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges seigneuriaux, les moulins deviennent privés et se multiplient, à tel point que l’alimentation en eau était insuffisante : des « jours de fonctionnement » étaient attribués à chacun. À Guilers, il y en avait 15 en 1861. Presque tous ont disparus dès la fin du XIXe siècle, notamment ceux liés au système manorial.

Pour renforcer la puissance de l’eau, un barrage crée une chute plus ou moins importante et un débit régulier ; la minoterie de Castelmein est un témoignage de cette période préindustrielle où apparaît un effort de traitement de grandes quantités. À cet endroit, le dénivelé entre le plateau et la vallée du Tridour est quand même de 30 mètres. Cette minoterie était destinée à traiter des grains provenant d’une zone plus large que la commune de Guilers, car ces structures plus importantes apparaissent au moment où les grains (les bleds) doivent être impérativement vendus dans les « halles à grains » ; à titre indicatif, celle de Brest s’est ouverte en 1833. Il faut dire que le développement des transports par terre, la voie ferrée, et par mer permettait justement un élargissement de la zone de traitement des grains. Malgré tout, la construction de Castelmein ne devait pas être de bonne qualité car, après une période de mutation des activités vers la production de « limes » à défaut de grains, le bâtiment, en mauvais état, a été rasé en 1883.

Il faut dire que le développement des transports par terre, la voie ferrée, et par mer permettait justement un élargissement de la zone de traitement des grains.

Liste des moulins de Guilers

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