Manoir de Kéroual

Manoir de Kéroual

Manoir de Keroual

Le joli manoir que l’on pouvait admirer avant son incendie en 1944 avait été entièrement remanié au XVIIème  siècle. Il conserve encore quelques fragments de la vieille enceinte fortifiée et les bastion d’angle autour du jardin enclos.

1917, d’après Le Guennec :

« Le corps de logis principal, décoré d’une porte à fronton triangulaire et de lucarnes de pierres modernes, est accosté d’une aile formant retour au sud. Un pavillon carré termine cette aile vis-à-vis à la chapelle, située à droite du portail de la cour. Dans celle-ci se trouve un joli puits à dôme. Une tour ronde s’élève sur la gauche à l’angle extérieur du château et, derrière, la clôture du jardin est flanquée d’une part par un colombier, de l’autre par un pavillon carré percé de meurtrières ».

La tour circulaire, encore visible dans le mur d’enceinte, et les meurtrières de la tour du coté Est révèlent le caractère défensif du manoir.

Le plafond de la grande salle était décoré. Deux  clichés sont conservés aux Archives Départementale du Finistère.

Le premier représente les blasons des familles alliées à la maison De Penancoët.

Le second illustre une scène mythologique grecque : « Andromède enchaînée à un rocher » Sur un médaillon, l’inscription « Dubois fecit, 1643 »; il ne peut donc s’agir d’un portrait de Louise de Keroual, née en 1649…

Dans la cour, un puits à dôme du XVIIème siècle, copie de celui du château de Kerjean. Dans les années 1950~60, les nouveaux mariés de Guilers allaient volontiers se faire photographier devant ce puits.

Le pigeonnier de Keroual, avec sa porte « en anse de panier ». Avant la Révolution française, la possession d’un pigeonnier relevait d’un droit seigneurial. En effet, sa taille dépendait de la superficie en culture de céréales du domaine. Un boulin (niche à pigeon) correspondait à un arpent de terre, soit environ un demi-hectare.

Un escalier extérieur permettait aux paysans des environs d’accéder à la chapelle sans avoir à pénétrer dans la cour du château.

Dans l’état de la paroisse de 1786, il est mentionné : « Chapellenie de Keroualle ou de la Trinité, desservie dans la chapelle du château, revenu : 200 livres, charge : messe tous les dimanches et fêtes gardées ».

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